Des envies de mijoté, de cocottes, de plats chauds…
Avec un ciel chargé et menaçant et une température trop fraiche pour la saison, on rêve davantage de petits plats réconfortants que de fraicheur printanière. J’alterne donc les fournées de pains au levain, les gratins, les quiches et les petits plats mijotés.
Et pourtant, régime draconien oblige, je touche à peine à toutes ces bonnes choses… Soumises aux pires tentations, je tiens bon pour le moment, sacrifiant mes instincts gourmands sur l’autel de la raison !
Rien de pire que de devoir se priver de sensations gustatives et de devoir cuisiner pour ses proches, de se contenter de regarder et de humer… Le regard s’inonde de couleurs, les parfums viennent affoler les neurones frustrés de notre cerveau, le tout s’empresse d’aviser notre estomac de la disette à laquelle il doit se soumettre malgré tout, et celui-ci de laisser échapper un gémissement plaintif devant la tranche de jambon et la salade verte qui lui sont destinées…
Délicieux, chaleureux, parfumé, ce poulet mijoté à la tomate et au lait de coco est très simple à préparer. Il embaumera la maison…
La recette pour 6 personnes :
6 cuisses de poulet fermier (ou haut de cuisse)
1 gros oignon
200 grammes de lardons allumettes
250 ml de coulis de tomate
1 jeune courgette lavée mais non pelée.
100 ml de lait de coco
2 cuil à soupe de farine
4 feuilles de kaffir
2 cuil à soupe d’huile d’olive
Quelques branches de thym
Sel et poivre
Commencez par débarrassez la viande de sa peau et réservez la.
Dans une cocotte et sur feu moyen, faire chauffer l’huile, ajouter l’oignon ciselé et laissez fondre quelques instants, sans colorer. Ajouter les lardons et la courgette coupée en batonnets et continuer à laisser rissoler l’ensemble durant quelques minutes.
Salez et poivrez chaque morceau de poulet et placez les dans la cocotte. Laissez les dorer en remuant régulièrement. Ajoutez ensuite la farine et enrobez en les morceaux de viande. Ajouter le coulis de tomate, le lait de coco et baissez le feu. Goûter et ajouter une pointe de sucre si l’ensemble vous semble un brin acide.
Laisser mijoter ainsi, sans couvrir, sur feu doux durant une vingtaine de minutes.
Ajouter les feuilles de kaffir dans la sauce (vous pouvez les remplacer par de la coriandre fraiche ciselée).
Poursuivre la cuisson durant une dizaine de minutes. Goûter à nouveau et rectifier l’assaisonnement si nécessaire.
Coupez la peau de poulet réservée en petits morceaux à l’aide d’une paire de ciseau. Dans une poêle et dans un petit fond d’huile d’olive, faire griller la peau de poulet en surveillant la cuisson sans arrêt. En effet, au fur et à mesure que la peau rend de la graisse, il est important de la retirer. Lorsque le tout est bien grillé, croustillant, débarrassez dans une assiette garnie de papier absorbant, salez et poivrer.
Retirer le thym et les feuilles de kaffir de la cocotte.
Servez le poulet et la sauce avec un bon riz basmati et déposez les petits morceaux de poulet grillés au dernier moment sur le dessus.
Vous n’êtes pas au régime…profitez en…Et pensez à moi… 😉
5 Commentaires
Bonjour,
Nathalie vous êtes une héroïne des fourneaux….comment quand les parfums se faufilent en dessous de votre nez, quand les couleurs se transforment, quand le faitout chante, quand à portée d’un bout de pain croustillant la sauce vous interpelle, mais oui! comment pouvez-vous avoir la bravoure de résister. Comment en écoutant les éloges de vos hôtes, les commentaires du style "tu devrais goûter" "C’est encore meilleur que la dernière fois" comment ne pas succomber. Vous allez devenir une "Sainte cuisinière" et pourtant la gourmandise est un des plus beaux pèchés. Quelle frustration, quelle volonté vous sont nécessaires pour ne pas gober ces moments de bonne vie. Vous m’amenez à penser à l’image d’une jolie femme qui virerait Georges Clooney de sa cuisine, ou un Dandy de grand chemin qui résisterait à Pénélope Cruz.
Bravo pour cette belle recette.
Amicalement,
*au fait où trouve-ton des feullies de Kaffir, je n’en avais jamais entendu parler
Jean-Louis : Vous avez bien cerné mes préoccupations du moment, et je vais vous confier une chose : si je devais craquer à l’heure actuelle et choisir entre une tranche de pain au levain grillée beurrée et Georges Clooney égaré dans ma cuisine, je n’hésiterai pas un seul instant ! Je virerais ce bon Georges et je me jetterai sur la tartine ! 😉
C’est effectivement très dur et le pire, c’est quand on me dit « c’est drôlement bon »…A mon regard de cocker, je sens celui de mes hôtes perdre leur éclat et se reprendre presque aussitôt : « heu non pardon, tu ne perds rien, c’est fade, ça manque de sel, c’est franchement décevant…Mais par politesse, nous ne laisserons rien… »
Pour les feuilles de kaffir (ou feuilles de limettier kaffir ou encore combawa), vous les trouverez en magasin asiatique. Elles ont une saveur de citronnelle que j’adore personnellement et elles agrémentent très bien les sauces au curry, les soupes asiatiques etc..
Nathalie,
Je recommence, le ptit mot est parti avant la fin de cuisson,
Donc j’écrivais, je vous comprends, un Georges grillé et beurré, pas très appétissant, même s’il est dur au malt et puis l’âge aidant il aura tout le temps de devenir rance. Ras le bol qu’il soit désigné plus grand séducteur du monde depuis 3 ans, arriver second devient insupportable. Trève de plaisanterie, une tartine d’un bon pain croustillant dont vous avez le secret, avec du beuure et même de la confiture ne fait pas prendre 2 grs, parait-il, du moment que le pain n’est pas grillé…
Quand je pense que vous êtes obligé d’instaurer une délicieuse censure pour éviter les compliments, l’Empire des sens (censeurs) est en péril.
Merci pour le Kaffir, combawa je connaissais et j’adore.
Je vais tester votre recette rapidement, et j’ordonnerais à tout mon monde de dire qu’elle est succulente….même si je n’ai pas votre talent autant qu’il comprenne que mes aspirations sont les meilleures.
Amicalement
Bonsoir Nat,
Comme je vous comprends, je n’avais pas mesuré comme se serait difficile de me mettre un peu à la diéte, santé oblige et en même temps continuer à cuisiner, et à mettre des recettes pour mon blog qui est très jeune… Au fait, pour mon nouveau four, c’est fait, je vous en avais parlé dans un petit mot, mais ma peur d’essayer à nouveau les macarons et de les rater a fait que je n’ai pas recommencé..
pour la recette de poulet que vous avez présenté, cela a l’air succulent, je l’essaiera plus tard.
Je vous dis bravo pour toutes les merveilleuses recettes, à côté mon blog a l’air insipidide. j’adore vous lire. Bonne soirée Amicalement Janna
Janna : bonsoir et merci de votre message.
Un blog n’est jamais insipide. Nous y partageons ce qui nous tient à coeur, c’est un lieu d’échange, un espace qui nous ressemble.
Le tout est de rester vrai. C’est essentiel…