Ce n’est pas encore la saison des poivrons… Certes…
Pourtant, et sans culpabilité aucune, ces derniers ont été bienvenus à notre table, samedi soir, après la galère du 1er mai !
Nous n’avons pas fait les difficiles, ils sont tombés à pic, et il vous suffira de garder cette recette au chaud pour les beaux jours. La frita n’en sera bien sur que meilleure !
Proche de la pipérade du Pays Basque ou la chakchouka du Maghreb, la frita trouve d’autres racines dans la cuisine française méridionale et espagnole : avec de l’oignon ou surtout sans, avec de l’ail ou sans ail, avec des tomates fraiches ou du coulis, chacun la réalise selon la tradition familiale.
Pour ma part, je ne suis jamais parvenue à la réussir comme ma mère qui nous proposait la frita toute fraiche, à tartiner simplement sur du pain. C’était un délice, et j’aurais volontiers renoncé à toutes les pâtisseries du monde pour une tartine de frita…
Les parfums de l’enfance ont ceci de particulier qu’ils nous laissent en mémoire des couleurs, des saveurs, des ambiances particulières, comme autant de tatouages affectifs qui prédisposent en général nos préférences d’adultes, nos goûts en matière de cuisine, notre appétence pour tel ou tel plat.
Pour en revenir à ce chaud ou froid de frita, c’est l’accompagnement de petites boulettes de viande au caractère typiquement méditerranéen qui me l’a inspirée. A servir ensuite suivant les préférences et selon l’esprit de la journée, ensoleillée ou fraiche, tout chaud ou bien frais…
La recette pour 6 :
…et pour la frita :
4 poivrons rouges
2 poivrons verts
1 oignon blanc
2 gousses d’ail
Deux boites de tomates concassées
1 cuil à soupe de sucre
Sel et poivre
…pour le quinoa :
200 gr de quinoa
2 petites échalottes
Un morceau de beurre
Laver soigneusement les poivrons et disposez les sur la grille de votre four. Disposez un plat de protection ou une lèchefrite sous cette grille afin d’éviter de salir votre four..
Placez le en position grill et laisser colorer les poivrons en les retournant sur toutes leurs faces de temps en temps. La peau doit se boursoufler mais ne doit pas noircir. Elle deviendrait alors trop difficile à retirer et donnerait de l’amertume aux légumes.
Une fois cuits, débarrassez les poivrons dans un sac en plastique et enfermez les soigneusement. La vapeur ainsi dégagée va aider la peau à finir de se décoller et elle se retirera alors très simplement.
Au bout d’une demie heure, pelez vos poivrons, coupez les en lamelles et réservez les.
Dans une poêle versez un filet d’huile d’olive et faites y revenir l’oignon blanc ciselé et les gousses d’ail hachées quelques instants, sans coloration. Ajouter ensuite les tomates concassées et laissez réduire sur feu moyen. Ajouter le sucre, salez et poivrer légèrement.
Au bout de dix minutes de cuisson ajouter les lamelles de poivrons, mélanger et laissez à nouveau réduire 10 minutes supplémentaires. Goûter, et rectifier l’assaisonnement si nécessaire. La frita doit avoir une saveur douce, sans acidité. Couvrez la poêle et laisser reposer.
Faire chauffer une grande quantité d’eau salée dans une casserole et verser le quinoa. Laisser cuire 15 minutes puis égoutter soigneusement.
Dans une poêle, faire fondre un morceau de beurre (25 gr environ) et faites y revenir les échalotes ciselées. Ajouter ensuite le quinoa bien égoutté et mélanger quelques instant sur feu vif. Salez et poivrer simplement.
Débarrassez ensuite dans un plat et réservez.
Disposez tout d’abord le quinoa à l’intérieur d’un cercle de 8 cm de diamètre de 4 cm de hauteur environ placé au centre de vos assiettes de service, sur une hauteur d’environ 2 cm, puis poursuivez avec la frita, sur une même hauteur. Démoulez ensuite délicatement et décorer selon vos préférences…
Ce plat accompagne aussi bien les viandes grillées que poêlées, et se déguste chaud ou froid. Pour ma part, il a composé mon assiette unique du premier mai et s’est très bien harmonisé avec la mousse d’avocat à la coriandre et ses petites boulettes de viande …
4 Commentaires
Pourquoi vous dites, après la galère du 1er mai ?
Franck : comme je l’expliquais dans mon précédent billet (la phrase est un lien), j’ai établi un menu la veille du premier mai, oubliant que tout serait fermé le lendemain…. Frigo vide et 8 personnes à table, disons que j’aurais pu m’organiser un peu mieux ! 🙂
merci, je comprend mieux, dans ce monde de « brute » je suis peut être trop sensible (et c’est tant mieux) à tout ce qui touche au monde du travail.
Franck : j’ai bien senti votre inquiétude…. rassurez-vous, j’y suis très sensible également.