J’ai testé deux recettes et « bidouillé » chacune d’elles. Un peu à ma façon, mais surtout avec ce que j’avais envie de mettre dedans : des céréales, des noix, des fruits secs, le tout bien croustillant, à grignoter sans fin ou a déguster avec du lait ou du fromage blanc au cours du petit-déjeuner ou du gouter.
Trois ou quatre pots remplis de pétales et de grosses pépites croquantes ornent mon plan de travail et tous les visiteurs de ma cuisine tapent dedans, penchant pour certains pour le contenu très grillé, et les autres pour celui qui l’est moins. C’est gourmand, mais surtout, je sais ce que j’ai mis dedans. Et ça, ça me plait !
Les flocons d’avoine constituent en général la base d’un muesli que l’on trouve en petits ou gros flocons dans la plupart des magasins bio. Après, on peut ajouter ce que l’on veut dedans et composer un mélange à son goût, sans passer par une quelconque étape de cuisson.
Si l’on souhaite par contre rendre la préparation croustillante, il va falloir sucrer le tout, y ajouter un peu de matière grasse et passer l’ensemble au four. Et là, j’entends (après avoir lu…) les exclamations offusquées de celles (et ceux) qui surveillent leur poids. Et ça, je suis désolée, ça m’énerve…
La liaison directe poids/nourriture, je la connais bien. J’ai vécu sous son dictat pendant plus de la moitié de ma vie. Lorsque ce n’était pas les autres qui m’imposaient une surveillance stricte, digne de l’oeil courroucé de Moscou, c’est moi qui me scarifiait le corps à grand coup de régime. Alors qu’à l’époque, j’étais plus que mince……. Il m’a fallu 3 ans et un grosse étude sophrologique pour comprendre que mon poids ne souffrait pas d’un excès de gourmandise, mais au contraire d’un excès de carence… Trois ans après avoir commencé ce travail et 14 kilos en moins plus tard, sans aucun régime, je refuse que l’on vienne me causer de muesli diététique. On achète de bons produits, on prépare le mélange qui nous plait, A SOI, on sucre comme ça NOUS convient et on « ECOUTE » ce que l’on mange… Je sais que cela peut paraitre très conceptuel, mais j’expérimente cela depuis plusieurs mois et je pense avoir enfin réconcilié mon appétit, ma satiété, mon corps et mon esprit. Et il y avait un sacré boulot…
Pour en revenir au muesli croustillant dont je souhaite vous parler ici, il existe plein de recettes et de proportions différentes. Certains utilisent de la farine, de l’eau, très peu ou pas du tout de matière grasse, de l’huile de coco ou de l’huile neutre, très peu de sucre, du sirop d’agave, d’érable ou du miel, bref, tout ou presque est possible.
Le tout est déjà de savoir ce que l’on souhaite obtenir comme résultat : quelque chose de léger qui reste en flocons ? Un résultat plus aggloméré ? De vraies « pépites » bien croustillantes ?
Si le souhait est de rester sur quelque chose de très léger à saupoudrer, on peut se contenter de passer le mélange au four (avant ajout des fruits secs type abricots, dates, raisins secs etc…) pour « toaster » le tout. Les graines types noix, amandes, noisettes, graines de tournesol etc, vont torréfier et développer toute leur saveur, les flocons d’avoine et autres céréales également. On peut d’ailleurs même se dispenser d’ajouter sucre ou matière grasse dans ce cas.
Si on souhaite par contre obtenir des « pépites », il va falloir être plus généreux…
La recette pour environ 1 kg de muesli croustillant :
- 500 gr de flocons d’avoine (petits ou gros)
- 250 gr environ de miel ou de sirop d’érable (j’ai préféré le sirop d’érable)
- 50 gr de sucre
- 60 gr d’amandes effilées ou entières concassées (ou de noisettes/ou de noix/ ou de tout…)
- 60 gr de graines de tournesol (ou graines de courges/ou les deux)
- 30 gr de graines de lin (ou sésame/ou autre)
- 60 gr de noix de coco râpée
- 5 cuil à soupe environ de matière grasse (huile arachide/huile de coco…)
- Un peu d’eau si nécessaire
Commencer par mélanger ensemble tous les ingrédients secs.
Faire fondre le sucre à feu doux dans le miel ou le sirop d’érable (bio) en lui ajoutant la matière grasse choisie.
Laisser refroidir quelques instants et ajouter aux ingrédients secs en mélangeant soigneusement. La préparation doit être humide. Si elle est sèche, c’est qu’il n’y a pas assez de « liant » et vous ne pourrez pas dans ce cas obtenir de « pépites ». Vous pouvez rajouter un peu d’eau si nécessaire, mais peu. Si vous « trichez » avec de la farine comme le font certain, vous obtiendrez le liant recherché grâce à l’eau, mais je ne vois pas l’intérêt hormis se donner peut être la bonne conscience d’une préparation moins sucrée ou moins grasse…
Une fois l’ensemble bien mélangé et bien humide, étalez le tout sur une plaque de cuisson garnie de papier sulfurisé mais attention : votre préparation doit cuire uniformément. Si vous l’étalez en couche trop mince, vous aurez du mal à casser de gros morceaux après la cuisson et vous devrez la surveiller de près. Si vous l’étalez en couche épaisse, vous obtiendrez un dessus coloré mais un dessous qui n’aura pas assez cuit pour s’amalgamer. N’hésitez donc pas à prévoir deux plaques et donc deux couches de préparation d’un peu moins d’un centimètre.
Faire cuire à four préchauffé à 160 °C (convection naturelle) et surveillez attentivement la cuisson. Allez jusqu’à une couleur caramel pour ne pas risquer de faire bruler certaines graines.
Sortez ensuite votre muesli et laissez le totalement refroidir. Cassez le délicatement en morceaux de la taille qui vous convient et mélanger avec des fruits secs coupés en petits morceaux, des pépites de chocolat, des pétales de noix de coco séchés etc…
Stocker le tout dans des bocaux en verre hermétiques pour protéger votre muesli croustillant de l’humidité.
Je ne peux pas vous dire combien de temps ils se conservent en gardant leur croquant, les gros morceaux n’ont pas fait long feu chez moi. Par contre les « miettes » qui restaient en bocal sont restées parfaitement croustillantes plus d’une semaine après les avoir préparées.
Voilà, si vous n’avez jamais tenté, y’a plus qu’à ! Et je reviendrai vous parler du sucré, du gras et du poids un autre jour, dans un prochain billet 😉
4 Commentaires
Ravie de lire cette recette : je vais tenter de réaliser, en modérant niveau sucre, toutefois. Compatible avec mon traitement médical « longue durée » et le changement d’alimentation pas si difficile quand ont trouve des assemblages de céréales qui donnent vraiment envie.. Et comme vous le dites, Nathalie, « il n’y a plus qu’à … » Je tente. On verra bien : quoi qu’il en soit, c’est pour MOI. Na !
Ravie de vous lire Renée.
Si vous devez réduire le sucre, les pépites seront difficiles à obtenir. Eau et farine pourront vous y aider.
Et le miel sera sans doute préférable ?
Au passage, merci pour la correction de la vilaine faute d’orthographe en fin de billet que vous m’avez signalée tout en finesse 😉
Vous ne m’en voudrez pas de garder le « y » un brin polisson 🙂
Bon week-end Renée et à bientôt!
Il me plait bien ton muesli !
Il m’a bien plu aussi ! 😉