A l’entrée des grands magasins de décoration, d’ameublement, de vaisselle, si l’on se place en situation de simple observateur, c’est le flux quasi incessant de personnes entrant les mains vides et sortant quasi systématiquement avec les bras (ou le caddie…) chargé qui interpelle. Si une caméra en plan fixe filmait les portes d’accès de ces grand grands magasins sur une journée et que l’on s’amuse ensuite à passer en accéléré le rythme continu de cette fourmilière humaine, je pense qu’il n’y aurait quasiment aucun temps mort.
Moi-même, j’ai beaucoup de mal lorsque je suis « lâchée » dans un magasin de vaisselle, de décoration d’intérieur, de bibelots, de gadgets, à ne pas consommer, même un tout petit minimum…
Sauf que depuis quelques temps, je me découvre une plus grande empathie, voire une certaine tendresse pour les objets ayant déjà vécu…
Vide-greniers, puces mensuelles de mon petit village, communauté d’Emmaüs toute proche de chez moi, autant de lieux où je suis parfois stupéfaite de constater à quel point les objets de consommation dits pérenne, n’ont en fait qu’une durée de vie limitée… Pourtant…
On en trouve des choses attachantes dans ces endroits. Des bricoles qui portent encore une âme. Des objets divers, utiles ou moins utiles qui ont une histoire, un passé, un vécu, tout comme nous. Et puis un jour ou l’autre, ils encombrent. Usés, abimés, passés de mode, ébréchés, sales ou tout simplement jugés inutiles, ils repartent en flux inverse vers les extérieurs de nos vies, en tentant parfois de s’échanger contre quelques pièces ou en terminant le plus souvent dans les énormes bennes à ordures des déchetteries…et je ne suis pas sûre qu’ils soient tous aisément recyclables…
En parcourant des yeux le déballage des objets proposés dans les lieux divers ou je passe des heures à chiner le week-end, je m’attarde souvent sur les ustensiles ayant eu « jadis » une place en cuisine : vieux moules, cocottes émaillées, moulins, casseroles, vaisselle diverse… Je ne m’attarde que très peu sur les traces du temps qui les ont affectés. Ils me plaisent, je les achète, souvent pour presque rien et je suis presque émue de leur rendre une fonction un peu plus tard…
C’est une de mes petites B.A. à moi. Réutiliser ce qui peut l’être, en cuisine notamment.
Je me rends compte peu à peu, au fur et à mesure de ces petites acquisitions « recyclage » que l’utilisation que je fais alors de ces pièces s’auréole de charme…
Au cours de mes pérégrinations à la communauté d’Emmaüs notamment, je consacre toujours un petit moment aux vieux doudous qui s’amoncellent dans les cartons , ceux qui ont ont une drôle de tête, ceux qui viennent d’ailleurs, ceux dont la « bouille », la texture, le regard m’attire. Je n’y résiste pas !….
Une deuxième vie…
Chouette de l’envisager. Non ?….
4 Commentaires
De beaux objets…
Bises et bon weekend,
Rosa
on est très fan de vide-greniers avec Christophe, dans le Var et les Alpes Maritimes, y’en a pls tous les dimanches…mais j’y vais pas tous les dimanches, car je ne rentre jamais les mains vides et après faut ranger….
entre le servie à thé à 3 euros et la romertopf jamais servi à 2 euros ! Difficile de résister !
et ça donne de si jolies photos… bises
Ton blog me manquait, Nat. Je le retrouve et je suis toujours sous le charme de tes récits. Je manque de temps, je ne viens sur les blogs que très peu et j’en suis désolée. Avec les beaux jours j’ai toujours plus d’activités, jardin potager en particulier que je suis en train de mettre en place avec un réel bonheur. Bises 🙂